Le gnou est lent, mais la terre est patiente.

mardi 22 mai 2012

alone in the bottom of a glass of cognac, billy.

PARS VITE ET REVIENS PAS.
Tu es tout seul, masturbes-toi. Fais tes devoirs, et hurles a Job, qu'il est bien dur d'aimer, et qu'il n'a qu'à essayer. Dévorer les enfants c'est pour ceux qui s'ennuient. Bébé, t'as pris tes médicaments? Tu lui as donc hurlé, que le destin était cruel. Oui qu'il n'était que pauvre et bien fini. Y a la drogue, y a ton sexe, et ce je t'aime qui fou tout en l'air. Et il ne fallait pas, vraiment trop de larmes et de chagrin. Mais chagrin est un mot qui rebondi, alors après tout pourquoi pas. Ne pleure pas ma chérie. Il y a des lits pour faire ça. Ma méchanceté qui se reflète au fond de ces tout, tout petits morceaux de larmes. Je hais, oui je hais l'école. Parce que j'y vais. J'ai peur d'ouvrir les yeux, et de plein d'autre choses. 
Vas t-en, au moins pour une journée, laisses-moi tranquille et être heureuse. Laisses-moi gentille. Je te demande de partir, je t'en prie. Regardes-moi, je suis trop fatiguée pour cette colère. Tout ces souvenirs qui s'estompent et qui meurent. Le temps qui mange la vie, le sang qui dégouline, et ta peau! Plus chaude que ton parfum. Vas t'en pour aujourd'hui! Combien de temps? Combien de temps pourrais-je encore te regarder dans les yeux? Décadence, je t'aime et je t'adore. Fruit d'une passion des plus difficiles? Vingt pour cent, et bientôt. Encore plus, encore plus. Fascinant, comme il est enivrant. De laisser la folie. Faire son travail. 

dimanche 20 mai 2012

lettre à l'homme. (homo mobilous.)

Cher toi, 


Je t'écris de moi à moi, pour te convaincre de venir m'épouser. 
C'est malsain, comme c'est malsain! 


Je t'aime, Agathe. 




PS: Eh, comment tu peux savoir, avec tout ces fous qui résonnent? Comment tu fais pour comprendre avec ta voix nasillarde et tes cheveux de filles? Parce que je sais que tu comprends, j'ai tout misé sur toi, il ne me reste plus un sou, j'ai tout vidé. Je veux être pareille. Sans la drogue, le pénis et l'alcool. Je veux vivre à travers ça. Me laisse pas là, me laisse pas pleurer en chantant ce qui ressemble un peu trop à un cri. Non, ne me laisse pas là. J'ai vraiment trop peur de mourir. Qu'ils ramassent des morceaux de moi, pour le prochain barbecue. Perdre mes cheveux et ce qui ressemble à de la beauté. Devenir muette et avoir un secret. J'angoisse, aussi froid soit-il. J't'imagines. J'ai été stupide de croire et d’espérer. J'ai été stupide d'attendre et de vouloir. Je te demande de ne pas m'oublier. Je te demande de m'embrasser. Parce que même les médecins les plus gentils peuvent vous annoncer les choses les plus terribles. Je ne comprends plus jamais rien quand il faut juste attendre. J'angoisse oui, sans faire de vague. Je fais beaucoup d'abcès. Ils ramasseront des morceaux de moi, mais ça, ça sera plus tard, hein? Parce qu'on finira tous dans un sac, pas vrai? On finira tous dans la fosse commune, dévorés par les larves. Seulement des trous, dans lesquels on tombe pour dormir. Des berceuses fantômes, et des frayeurs nocturnes, et c'est le vent, et c'est la pluie, et il y a un méchant sous mon lit. Ne me laisse pas là, je t'en prie, ne me laisse pas toute seule. Je suis perdue bordel! Dis quelque chose, dis quelque chose. Parles de ce qui pourrait être un murmure. Et j'ai tout oublier. Tout simplement par choix. J'ai tout rayé. Non je ne l'ai dit à personne. Mais je lui ai dit pardon. Parce que, quand on tue, même par choix, c'est mieux d'être obséquieuse. Et je suis une meurtrière très polie. Tu m'aurais aimée. J'aurais été sur ta liste. Moi aussi je saute, et je vole aussi. Je pense que mon gros défaut c'est cette colère. Je veux être belle, oui c'est une obsession, parce que j'ai peur du passé et de ses larmes. J'ai peur des charmes du remord et de l'avant. Alors je maigri quand je n'ai plus rien d'autre pour être heureuse qu'un corps qui me plait. Alors je maigri pour garder la dignité qu'on me vole. Et j'oublie de ne plus manger quand tout va bien. Je fais du parachute. J'ai pris trop de haine pour tout rendre. C'est bien trop tard.


mardi 15 mai 2012

pieces of flesh.

VOUS.

Un prénom, et une bouche. Une bouche et des yeux. Un ventre et un cerveau. Une âme et des pensées. Tout commence ici, en cette marionnette de chaire. Des fils qu'on apprend à découper. Un chemin sur lequel on apprend à courir. Courir sans s'arrêter. Courir après la vie, qui n'a pas que ça a faire. On oublie trop souvent, l'endroit vers lequel le vent nous porte. C'est un incessant déni. Tu contrôles tout, pourquoi pas ça? Et si il n'y avait pas de vent? Pour nous emmener tous au même endroit. 
Toi, tu n'es qu'une âme. Ce corps ne t'appartient pas. Il mourra bien trop vite, peu de marionnettes reviennent quand le vent les emporte. Toi, tu n'es qu'une âme. Salie de vices et de pêchés. L'innocence noircie, d'une vie qui commence mal. Une agonie qui débute au sortir de cette femme. Sans pitié, pour quoi faire? Sans avenir. Sans jamais, accepter la faiblesse. Parce que tout ça c'est tellement petit, et immense à la fois. Pendant une minute, ce petit bout de chaire, qui traverse les années avec tout le mal du monde, peut être roi du ciel. Balancer pauvretés, lâchetés, faiblesses et peurs, les piétiner. Parce qu'il ne faut jamais mourir. Ça n'arrivera pas. Ça n'arrivera jamais. Tiens la fort, cette vie qui t'appartiens, serres-la simplement dans tes bras. Cette folie qui t'anime. Tu seras fort, et tu soulèveras les montagnes, c'est si facile. 
Parce que tout ça c'est tellement petit, et immense à la fois. Pendant une minute, ce petit bout de chaire, qui traverse les années avec tout le mal du monde, peut être roi du ciel.