Le gnou est lent, mais la terre est patiente.

lundi 22 octobre 2012

life on mars?

Je t'ai déjà exploré, Madame le monde. De par delà les contrées des hobbits, plus loin que Jackie Chan. Avec tes bras gras, qui crévent de faim. Je sais tout, je sais tout. Je t'ai vue de l'intérieur, j't'ai sentie mourir, Madame. J'ai regardé les infos, j'ai même été sage. J'ai fini mon assiette et j'ai débarassé la table. J'ai écouté mes parents me dire de me taire. J'ai sentie le vent qu'il n'y a pas, à l'interieur. J'ai même attendu d'être vieille, d'aimer des garçons. Leurs bouches et leurs sourires. Avec des dents. J'ai attendu de mourir, pour venir te voir, pour venir t'expliquer, comme ça fait mal d'être petite, Madame. Comme on le sens de partout, comme on se cogne. Comme on ne s'échappe pas. Je suis venue me plaindre. J'suis venue pour partir. Je suis venue te saluer. Bravo! Je suis venue me rendre. Et encore plein de choses encore. Je dénonce, la bêtise, la colére et l'ennui. Les poils et les bébés. Viens, t'en aller avec moi. Rouler le long d'un autre toi, Madame, je t'ai aimée si fort. Je t'ai serrée longtemps. Comme il est mauvais d'être creux, le soir et de se demander. Si seulement je pouvais me remplir. J'ai mal, Madame, comme tout le monde, pétasse. Et c'est dommage! Quel dommage de souffrir, quand on en a le temps. Et c'est tant mieux? Tu n'as qu'à respirer, Madame. Il suffit de se remplir d'air.

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