Le gnou est lent, mais la terre est patiente.

mercredi 18 juillet 2012

words are not enough.

La vie, la vraie, celle qui colle aux dents. Avec des bas résilles et des yeux de biche. Tout droit sortie d'un rêve, cette créature impure. Jouvenceaux, qui endurez votre clarté de jeunes éphèbes, inutile de s'efforcer à vous souiller. D'alcool et de tabac, de tabac et de sexe. L'ingénuité, il la faut délivrer avec du sang. Des bleus, des larmes. C'est un voile journalier qu'on caresse sans jamais ressentir. Qui se déchire brutalement. Par dixièmes de dixièmes. La simple tourmente de se trouver en vie. Mélodie répétitive et exaltante. Frétiller du bout des pieds. Sourire de ces deux coins. Des déchirures, il y en a partout. La souffrance, est la même chez tout le monde, puisque les conditions ne justifient rien. L'humanité souffre en silence. En hurlant, en sanglotant, en frappant, en parlant, en marchant. L'humanité pleure de réconfort. Sa consolation est brusque et insolite. Avec les yeux violets et pleins de cris. Le bonheur. Qui dure quelques secondes, se roule de simples larmes. On le chuchote au bout d'une lèvre. Puis on l'oublie au fond d'une rue. Évasif, et délaissé. Le ravissement n'est que truande parmi l'immensité des déboires narquois et souriants. Toute fois seuls une poignée de désenchantés s'en trouvent muets. C'est la beauté de l'insensibilité, si ennuyeuse et harassante. Mais la vie est trop  longue pour tout en retenir. Les chatons à puces ne font qu'intéresser les pouilleux, il faut adopter les souvenirs qui font rire, où interrompre toute réflexion. Pétulant, dans sa robe de peau et de poil, l'humain s'empoisonne en vivant. Et doucement, avec des certitudes et des espoirs plein les bras, il s'éteint. Tant qu'à souffrir, autant en profiter.

"Tout s'arrange, même en mal."  
je me fiche de savoir d'où vient cette phrase, c'est Martine qui l'a dite.

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