Le gnou est lent, mais la terre est patiente.

jeudi 21 juin 2012

have a break, have a nice guy.

Page blanche, ténuité sans énergie. Parce qu'on se sent terne, au fond, tout simplement. Comme tout le monde il y a les cernes, les sourires ridés et les paupières. Qu'on agite en espérant, que le monde disparaît comme vos yeux. Et si c'était vrai? C'est l'hypocondriaque qui hurle. C'est la petite voix qui meurt. C'est la fin, encore un fois. C'est cette nudité qu'ont les larmes, quand elles coulent sans raison. Aucun ennuis qui vous soutiennent. On prie, là ou le ciel vous étreint. Une prière qui s'échappe, s'envole et pourrit dans un coin. Puis, ça sent le moisi. Aucune aération possible. Le dictionnaire calé sur les cuisses, ça passe le temps. On sursaute au moindre bruit, parce que la peur est juste là. La peur c'est un homme, il ressemble à Vincent, mais il ne me touche pas. Il m'approche, et puis il me regarde. Sans bruit et sans violence. Juste une immense folie, au fond de deux billes vitreuses. La nuit, le silence et la peur. Et j'ai peur. Du noir, de l'orage, du vide et de la perte. J'ai peur de l'oubli. Des silhouettes que je dessine quand la lumière est éteinte. Des larmes. Du futur. Qui veille à votre chevet, chaque seconde de votre vie. Quand on le sent vous traverser. Quand on écoute les minutes s'écouler. Et qu'on regarde sa propre vie diminuer. Qu'on observe sa propre mort. Violente ou douloureuse. Lente et passionnée. Mourir. Lorsqu'on commence à arrêter d'obéir. Lorsque l'on commence à choisir. Une fatalité si ennuyeuse, qu'est la mort. C'est trop facile pour être tragique. Non, avoue, tu angoisses, il vaut mieux ne pas y penser. Tout simplement parce que la mort et le futur ne font qu'un. Et quand tu écoutes les secondes te ronger la peau.
La mort te traverse. La mort te traverse. Terminé.

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